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LE TOMBEAU DE
JEAN GENET

 

 

Ballade de Charles d'Orléans
illustrée


génie français


photos de plâteau d'Un Chant d'Amour

film de Jean Genet (1950)


BLOG


la parabole de Saint-Lazare
et le Riche

illustrée

 

feedback/commentaires



POETRY

poems of the month

orpheus in soho

a seriously sexy man

fish

measuring my face

old clothes

modern iranian poems

my hero

face at the bottom of the world

perhaps (maybe)

the diogenes sequence

where to store furs

i am and am not:
      fragments of rumi

destiny and destination

the love of pierre de ronsard

the zen of no-enlightenment

the iraqi monologues

already backwards

a light in ruins

separate amputations

the sexy jihad

awaiting the barbarians

the smell of possibilities

ultimate leaves

rejoice in the dog

post-millennium maggot

the book of nothing

dispatches from the war against the world

albanian poems

french poems in honour of jean genet

the hells going on

the joy of suicide

book disease

foreground trouble

the transcendental hotel

cinema of the blind

lament of the earth mother

uranian poems

haikai by okami

haikai on the edge

black hole of your heart

jung's motel

wine and roses

confession from belgrade

gloss on rilke's ninth duino elegy

jewels and shit: poems by rimbaud

villon's dialogue with his heart

vasko popa:
a shepherd of
wolves ?

the rubáiyát of omar khayyám

genrikh sapgir:
an ironic mystic

imagepoem

 

BETWEEN POETRY AND PROSE

good riddance to mankind

the maxims of michel de montaigne

400
revolutionary maxims

nice men and
  suicide of an alien

anti-fairy tales

the most terrible event in history

the rich man and the leper

disgusting

art, truth and bafflement

 

SHORT STORIES

godpieces

the three bears

three albanian tales

a little creation story

waybread

lazarus the leper

 

ESSAYS & MEMOIRS

i am a sociopath

one not one

an occitanian baby-hatch

home, sweet home no longer

ancient violence
in the amazon

the ivory palace

helen's tower

extortion through e-bay

schopenhauer for muthafuckas

never a pygmy

against money

'original sin' followed by
crippled consciousness

a gay man's guide to soft-willy sex

the holosensual alternative

tiger wine

the death of poetry

the absinthe drinker

with mrs dalloway in ukraine

love  and  hell

running on emptiness

a holocaust near you

a note on the cathars

happiness

londons of the mind
& dealing death to the caspian

genocide

a muezzin from the tower of darkness

kegan and kagan

being or television

satan in the groin

womb of half-fogged mirrors

tourism and terrorism

the dog from sinope

shoplifting
in britain & america

this sorry
scheme of things

the bektashi dervishes

a holy dog
& a dog-headed saint

fools for nothingness

death of a bestseller

vacuum of desire: a homo-erotic correspondence

a note on beards

translation and the oulipo

the visit

 

PHOTOGRAPHS

introduction

metamorphotos

 

Nuadú, God of War

field guide to megalithic ireland

houses for the dead

ireland & the phallic continuum

the sheela-na-gig conundrum

french megaliths

 


a small town in france

ST-ANTONIN-NOBLE-VAL

 

 

 

 

 

 

 

l'étranger
c'est
tous les pays

l'étranger
c'est
tous les hommes

si importants
qu'ils n'existent pas

 

 

 

 

 

 

nous
sommes tous


recyclables

 

poésies imbasiliques de

LoLop-Auban de la Société
loup-garrot et manie-chien,
Chevalier de la Grande Tétonnerie
et des Ecuries de la Petite Truanderie.


Notre-Dame desEnfers, by Anthony Weir
reproduit avec l'aimable autorisation de Colin Castell


« Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain! »
- Louise Ackermann


Il est plus facile d'écrire un mauvais poème que d'en comprendre un bon.

Michel de Montaigne

PARIS HORS LA MODE
à la mémoire de F.V.

Supprimées les rues
Tire-Boudin
Trousse-Nonain
Pute-y-Muse

Merdelet
Merdeuse
Chieur
Chiard

du Petit-Cul
du Gros-Cul
Gratte-Cul

Poil-au-Con

Une pudibonderie
je dirais
lorsque les rues de la
Petite et de la Grande
Truanderie
existent toujours

et le nouveau Quartier
Montorgueil
est
le dernier cri

et très bon ton.

 


LIQUIDATION :

reflet de la lune vernale
dans une vitrine.

 


SUIS PAS PIERRE REVERDY

Ma vie -
c'est pas la peine d'en parler -
un trou vivant où l'éclair bat
plein d'impatience…

Partout où j'ai passé
comme une petite tonnerre
j'ai gagné mon absence.

 


CE QUI VIENT A BIEN
C'EST LE MAL DES GENS

On pleure dans la nuit
comme il pleut sur ma peur
et la Fleur...elle pourrit
(elles pourrissent, les fleurs) -

et souffrir, c'est être chien.
La terre entière pourrit de sang
et tout, tout ce qui vient à bien
c'est le mal, le mal des gens.

 


« N'être qu'un n'est pas une prison,
même pas une limite, mais un accomplissement.
»

-Pierre Assouline, LUTETIA

 


LIMINAL

Dans ma valise je porte les seuls sentiments permis
La folie de l'achevé et de l'inachevé
Les visages des harcelés
Les ongles des gardes-frontière
Les peaux de la haine et de la passion
Les ombres des beaux et des belles
Le sang des doux et des douces
Le dernier souffle de l'anthroposphère...

 


CHANSON POUR ENFANTS
(ET PANDAS)

Les pandas qui bandent
se pelotent dans le parc
sautent dans le parc
fayotent dans le parc.
Les pandas qui pissent
et pelotent dans le parc
sont des clochards.

Les pandas qui peaussent
se pelotent dans le parc
rotent dans le parc
chochotent dans le parc.
Les pandas qui posent
et pelotent dans le parc
sont des clochards.

Les pandas qui bandent
se pelotent dans le parc
fautent dans le parc
se dotent dans le parc.
Les pandas qui glandent
et pelotent dans le parc
sont des clochards.

Les pandas qui pissent
se pelotent dans le parc
ne s'otent pas du parc
se vautrent dans le parc.
Les pandas qui poussent
sont des potes dans le parc
les potes clochards.

Et ils se papouillent tout le temps.


click for glossary

 

CHANSON DE CABARET

Lorsqu'on vit à la fin du monde
on se loue quand on bande;
allez! léchons la belle ronde
de la bourse qui paie l'amour

l'amour qui passe comme l'espoir
la queue qui pisse dans l'urinoir
tout le passé la future moire
qui se fondra dans le four

l'amour qui pisse comme un passoir
la queue qui passe dans l'urinoir
tout le fossé la future moire
qui se fendra dans la cour

l'amour qui pousse de l'urinoir
ma pisse que boit le Minotaure
l'époux de ma future moire
qui je prendrai dans sa cour

Lorsqu'on vit à la fin du monde
on se loue quand on bande
Ne passons pas nous à la ronde
bien que tout ça c'est de pour.

 

 


L'ARROGANCE DE L'IGNORANCE
poème trouvé

CIVILISATION, subst. fém.
A.- Emploi imperfectif.
Fait pour un peuple de quitter une
condition primitive (un état de nature)
pour progresser dans le domaine
des mœurs, des connaissances, des idées.

 


JE SUIS DANS SON POTAGE

souvenir de Jean Genet

Je parle du jardinier
qui est la jolie fleur
de son minable jardin;
du maraîcher saisi
qui est la seule moisson
de son archipetit
potager:

son potage acerbe
se lance sur l'herbe
de mon corps de poisson,
de ma joie, de ma peur,
de ma cradingue poésie.

Sa verge et ses vergers
sont dûres et dessèchées;
il se fend sous une barge.

La vierge de ses bergers
bellement barbus
est également poilue
-
c'est lui.
Me voici bouche-bée
sous les plaqueminiers
et les cognassiers
en coinceteau de marge
recevant ses jets:

la soupe de la vierge
que s'imbibe la verge.

 


LE MALHEUR POÈTIQUE

'Le malheur c'est savoir de quoi
Je ne parle pas à la fois
Et de quoi cependant je parle
C'est en nous qu'il nous faut nous taire'

- Louis Aragon, Le Fou d'Elsa (1963)

La queue du cœur c'est
la nourriture du bonheur que
personne ne mange;
on la garde pourriante -
la pourriture comme la pensée -
pour personne souriante:
la conscience brisée.

Nous avons fait
immonde le monde
et tout le monde
en taisant bruyamment
le sait.

Les animaux sont des anges
ne sont pas déguisés.

 


LE CONTRE-BANDE

Moi, voleur voyant,
qui n'a jamais tenu une Position
résiste à toute imposition
la misérable mécanique
de la Grande Bande
dite La Culture,
La Civilisation.
Fauteuil et bruit
les actualités - la « vie »
des nouvelles. Tant de confort,
tant de bruit!

Le vacarme de l'ennui

vide comme Dieu,
vide comme Rue,
vide comme Voeu,
vide comme But.

Les paroles sont des crottes,
les joujoux aussi,
la tête une chiotte
de chiens
c'est-à-dire l'histoire
remplie de rien.

Et voilà

Fauteuil et bruit
et l'arbre aveugle.
Le fruit pourrit
La terre frémit
La tête sillonne
l'absurde nid.

Et voilà

la première défense
est le dernier ennemi....

Fauteuil et bruit.

.


INSPIRATIONNEL

parfum spermatique
sensationnel
et transpirationnel
des couilles
de l'homme poilu, qui,
de sa masculinité
et ses papouilles,
célèbre celle
de l'autre :
tendresse de passion
qui coule dans le vide
de notre civilisation
.

 


LE NOTAIRE DE TOULOUSE

Le meilleur amant de ma vie
lacunaire manquât
la simple courtoisie
de me remercier
pour le dîner,
le lit,
et le petit-déjeuner

sans effleurer les ambroisies
des intimités sensuelles
impénétrables.

Les poils moux de ses fesses
excitaient mes tendresses...

Le matin, il est parti,
lui, Guillaume, 'Yomme31'
habitant (selon lui)
de Montauban.

Pas un seul mot depuis

les matinales caresses -
ni réponse à mon courriel

(quelle indélicatesse!)

Bof!  Rien
à faire - sauf oublier
(essayer oublier)
une grande voire petit' allégresse.

 


LA TERRE ET LE BON DIEU

"Souffrir pour être belle ?"
Mais non: il faut
s'ouvrir pour être beau.

 


POÈME DU DÉSIR

Belle barbe!
Sourire si masculin.
Beau ventre plat,
un peu poilu
- mais vas-tu
un jour me montrer
la bourse velue
de tes bijoux
personnels - ton merle
qui vole et chante
chouettement
- et même tes perles ?

 


LIMERICK POUR TÉDÉRIC

(On ne sait pas pourquoi ce forme comique anglophone s'appelle Limerick,
qui est une ville et un comt
é dans le sud-ouest de l'Irlande.
Peut-être un Marquis de Limerick les a aimé, ou inventé...
ou peut-être c'était une forme poétique de la langue irlandaise.)

Il y avait une fois une personne
Qui trouvait sa bite si bonne
Qu'il a lèchée des fois
Avec tant de joie
Que sa femme est devenue Nonne.

 


LE TOMBEAU DE GENET

Gai
c'est Marque Déposée
mais tu restes
sans ta peau
dans la terre
toujours fagot.

 


POÈTE EN TROIS LANGUES

et traducteur en plus !

J'aime écrire
les poèmes
que je ne veux pas dire
que je peux traduire...
Mais plus irrépressible
c'est d'écrire
des poèmes
intraduisibles.

 


PÉRIPHÉRIQUE

Ils pissent comme je pleure,
ils pleurent comme je pique -
je suis homme d'ailleurs,
homme périphérique.

Ils pissent dans mon cœur
comme il pleut dans les villes,
et je pleure dans les villes
où les pauvres ont peur.

On pisse comme je pleure,
je pleure comme on nique.
Je suis homme d'ailleurs
homme périphérique...

 


CONFESSION

J'ai passé vingt-cinq ans
en cherchant à
sentir encore
le mirage d'extase
la sauce miraculeuse
du rapport sexo-spirituel

avant la compréhension
simple, éventuelle
que la sexualité
est infantile
même quand on ne veut
pas introduire
des êtres dans le monde
que nous,
mercantiles,
avons fait
immonde.

 


DIX POÈMES POUR UN HOMME SANS VALEUR

I.
Entre la déprime
et la dépression
s'étale le spectre
de la civilisation.

Ses yeux sont les limbes
de la glace.
Ses pieds de fer
écrase la grâce
d'où surgit la terre
de la régénération.


II.

Dans un monde pourri
et trop dur je suis à point.
'A point' veut dire
le moment pour
bien mourir.

 

III. HAIKU
Sa nouvelle maison :
le loup-garou derrière
arrosant une pensée.

 

IV. UNE FLEUR
Le Mal:

les mots.

 

V. HAÏKU DU CÔTÉ DE CHEZ MOI

...et si clair le soir
que même le moindre mot
semblerait obscur...

 

VI.
Le secret de la vie
c'est d'être content
en la détestant.

 

VII. LA SAGESSE

le raffinement
de la volonté
de néant

VIII.
un bois flétri
une feuille morte
se rend
descend
frémit aux limbes de la chute
lorsqu'une brise la déporte
et l'oubli l'engloûtit

[mon premier poème écrit quand j'avais seize ans]

 

IX
Le Spectre
de la Rose
n'arrose
que la boue.

 

X
Vous, les carnivores
et vous, les dynastes
et moi, qui souffl' encore :
nous sommes également néfastes.

 

mon semblable

...mon frère...

 

« LA FRANCE AIME LES BÉBÉS »

mais la planète les craint.
L'Estrangement véritable
c'est le chagrin
quotidien
d'être deçu
par les êtres humains
avec lesquels tout lien
est défectible.
La France déteste les animaux.
Voilà comment
il est d'être Étranger
et chien.

 

LA COURONNE

Cinq bougies :
deux pour tes couilles
(les couilles poilues,
les beaux fruits de l'homme
les globes barbues:
délices rogommes)

une pour ta verge
une chandelle pour mon bon cœur
une pour ma bonne foi

et l'allumette éteinte pour toi
et le sentier mystique perdu
entre tes couilles et ton cul.

 

trichoPHILIE

Je cherche une personne
qui ressemble à mon nounourson
qui me demandera de faire
ce que je voudrais faire
et qui va m'accompagner
a l'intérextérieur.

Quant à l'amour charnel
je n'ai pas de préférence
mais pas maintes femmes
ressemblent à mon nounours
louche (celui qui je garde toujours
avec révérence).

Mais
un soir j'ai vu
à Barbès
une dame splendide
barbue...

 

LES CONTRE-DROITS

du contre-homme
et de la contre-femme
ne sont que trois :

Le droit de mettre tout,
mais tout, en question
Le droit d'être illettré
Le droit d'être sans nom.

 


MINOTAURE

La terrible différence
entre l'Homme et la Bête
est le pouvoir terrible
de l'arrogance.

 


PETIT PAS-POUILLEUX

confession d'un érémite

Je ne me baigne
qu'après m'être
approché
des hypocrites
de trop près

 


à Yves Paccalet

Bien vasectomisé
je n'ai ajouté
personne au tas :
l'humanité va disparaître -
bon débarras !

 

 

« Tu as quelque chose d'impalpable que j'aime bien chez toi ....et que j'ai rarement senti chez d'autres gars ....c'est un délice de se plonger dans les poèmes que tu as mis sur ton site web...avec toi je "voyage" par la pensée ...la pensée humaine ....Tu as le tact et la sensibilité d'un poète du siècle des lumières ...du temps d'avant où tout naissait et contribuait à la création...à la modélisation de ce nouveau siècle naissant de ces temps jadis.

J'aime ta Créativité ...ton sens aigu de la condition humaine mais si près de la vérité qui nous attend ...à tous.
Tu exprimes volontiers et sans contrefaçon, ce que nous sommes....notre existence ...à l'état brut. »

- P.G.

 

 


CROQUANT HEUREUX

Le secret de la vie :
mépriser la bourgeoise,
flâner sur les chemins de la haine
sans avoir peine.

 


66 ANS

Je pisse dans la nuit
comme Dieu se branle en Enfer
avec sa fragile fraternité -
comme une ode
à l'éternité.

 


AUTOPORTRAIT DANS UNE PENDERIE

sous une barre sans bout
de portes-vêtements
vides, tintants
un chiffon

 


appareil utilisé entre 1880 et 1920 au royaume-uni
pour 'traiter' les émissions nocturnes et empêcher la masturbation

 


POÈME EN OCCITAN
après avoir acheté une vieille maison à Sent-Antonin-de-Roergue

Nè té cal pas bèïr' oquèl', aïo, quèl aïo,
Mès cal prèndr'un couot d' oquèl' aïo dè bi!
Lèys ogassos t'èn cridoun, cridoun. Lou coucut canto, canto.
Onorèn obal din lo ribèïreto al louón dèl tsour nous forèn l'omour.
Luziguèt l'estrèlo!
Naôtres què soun d'aïma, pèr viouvr' obon lou plosé d'omour.

 

INTIMITÉ

Les belles abeilles!

Exquis les parfums
exquises les liqueurs
sortant du maquis
masculin

Dans ce bourg
rouergat
mes meilleurs
amis sont
les bouchons
d'oreilles.

 

LES GENS, LES ORDURES

Les gens, les ordures, les gens,
les ordures, les gens, les ordures,
les gens, les ordures, les gens,
les ordures, les gens, les ordures,
les ordures, les gens, les ordures, les ordures,
les gens, les ordures, les ordures,
les ordures, les ordures,
les ordures, les ordures,
les gens,
les ordures, les ordures,
les ordures,
les ordures...

 

LA MAISON DE SANG

a des fenêtres vides
une porte transparente
un toit invisible
mais blindé
une cave pleine de sperme
un drapeau de Carrefour®.

 

RAVISSEMENT CONTEMPLATIF

Souvent, je me couche au lit,
ou je me reveille le matin,
m'éveillant à moi-même,
tout-à-fait dans mon corps
qui est mon âme.
Et je deviens extérieur à tout ce qui m'est autre,
je me recueille à mon intime,
je suis bien dans ma peau,
je ressens une beauté intérieur, de pied en cap
comme un courant,
je me ressens d'avoir part au sort le meilleur :
vivre dans ma chair et dans mes os et dans ma raison
et dans mon intuition et dans ma passion,
et je suis heureux d'être capable de la haîne.

 

 

tout responsable est coupable
Metamorphoto by Anthony Weir

Un mâle - les maux :
une malle de mots!

*

Les mathématiques :
la comptabilité
dans l'abattoir.

*

La véritable résistance :
c'est résister
la violence.

 

 

Depuis

que je suis sorti
d'école, je suis
chômeur et vaurien -
ayant reconnu
que l'estime
des gens
ne vaut rien.

Dans une société
où le vrai, le véritable
ne vaut rien
je ne mérite pas
la connaissance.

 

 

Homme de punition
femme de fausse
résurrection :

la soumission.

 

 

J'avais une amie
qui avait un ami
qui avait comme amie
une pierre :

une sibylle de silence.

 

 

La solitude
c'est moi -
et le silence
extérieur
de l'écriture
de mes mots
Dans mon allure
quelle joie !
Quel confort !

Et demain la mort !

 

 

La mort de l'amour
c'est la vie hors la boue :
Joue
et tend l'autre joue !

 

 

René Char écrit:

« Dans nos ténèbres
il n'y a pas une place
pour la beauté. »

Il est plus vrai
que dans notre beauté
il n'y a pas une place
pour les ténèbres,
ni, donc, pour l'integrité.

Et voilà pourquoi
dans nos ténèbres
il n'y a pas une place
pour la beauté.

 

 

Si la liberté aurait été
un T-shirt
les T-shirts
n'existéraient pas.

 

 

 

Il n'éxiste pas
d'héros -
sauf les pacifistes
les moins collabos.

 

 

Le vide
est plein
de ce que
nous n'osons pas voir.

 

 

Le miroir déformant
de l'estrangement :
l'amour.

 

 

La ville :
sous les pavés
la rage.

Au niveau
le plus profond
de la civilisation :
le prison.

 

 

La meilleure foi
c'est la joi du foie -
organe miraculeux.
Je suis heureux !

 

 

« Ce qui importe...»
dit Georges Brassens à son ami Louis Nucéra,
«...c'est la somme
de tendresse, d'amour, et de fraternité
qu'on peut donner à un autre homme. »

C'est « la substantifique moëlle » de l'os rabelaisien.

 

 

 

Fumer

provoque un vieillissement de la peau.
- Ça m'excite !
que ça vienne vite !

peut nuire aux spermatozoïdes
et réduit la fertilité.
- C'est l'extase !

tue.
- Donc...je vais fumer.

 

 

La mort:
le paradis
du nouveau-néant

 

 

Amour
mot magnifique
et plein et vide
comme le mot
foi
veut dire
très souvent
EXIL :

éxil du soi
vendu par l'argent ;
éxil de la forêt
abolie par la hache
de la voix.

Que j'aime, moi,
la sagesse du silence
au fond du cœur
au fond des bois !

 

 

Mon troisième -
peut-être pas mon dernier
- âge -
je dévoue à la musique transcendante
(indienne et arabe d'abord),
aux boissons alcooliques, aux légumes, à l'herbe,
à la conscience faux-bord -
et aux branlades suberbes
.

Save the American wolf.

 

Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez - sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.

- Alfred de Vigny, La Mort du Loup

 

 

Mai 2023

Auparavant
j'étais assez fort encouragé, voire libéré
par mes petits et mes assez grands amours
Maintenant
je rève un petit peu d'un moyen-copain qui voudrait
ludiquement m'encourager dans mes derniers jours.

 

home

 

feedback/commentaires

 

Ballade de Charles d'Orléans illustrée

 

TRADUCTIONS EN ANGLAIS:
translations into English


Jewels and Shit:
poems by Arthur Rimbaud >>

 

A translation (with original text) of Pierre de Ronsard's incomparable sonnet
"Quand vous serez bien vieille..." >>

 

Villon's Dialogue with his Heart >>


 

 

Que j'ai honte immonde de l'immondisme humain...

 


 

HUMILITÉ - FRUGALITÉ - INTEGRITÉ

 


blogue

 

 

ENFIN - JE SUIS UNE MUSIQUE JUSQU'A SA FIN !

 

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